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Le Discours de Gilbert Prouteau sur Victor Hugo et Henri Laborit

mardi 8 mai 2007


Gilbert PROUTEAU


lors de l’inauguration de l’exposition

VICTOR HUGO


du 26 au 30 novembre 1998, au Foyer Henri Laborit à Nesmy.






Monsieur Gérard RIVOISY, Maire de Nesmy,

lit en Hommage à Henri LABORIT,

ce discours de Gilbert PROUTEAU :


"Cette soirée est dédiée à la mémoire d’Henri Laborit, enfant de Nesmy, un des plus grands biologistes de notre temps.

Les tombes de ses parents et de ses ancêtres reposent dans notre cimetière de Nesmy. Quand il est venu nous voir la dernière fois pour le baptême du Foyer Henri Laborit, il a déclaré devant les micros de la télévision : "Avec Nesmy, j’ai retrouvé mon point d ’ancrage".

Je ne voudrais évoquer que deux anecdotes qui résument à la fois l’Homme et l’Œuvre. Le médecin de la Marine Henri Laborit se bat en juin quarante dans l’enfer de Dunkerque. Son bateau est coulé. Il va nager pendant plus d’une heure. Nager entre les torpilles et les épaves, entre les salves et les bordées, entre l’écume et les cadavres. Il est enfin recueilli, à moitié mort, par un aviso, ramené à Londres et hospitalisé. Après une brève convalescence il reprend le combat dans la Marine de guerre. Ce qui vous donne la dimension du caractère.

Un journaliste de la télévision américaine qui l’interviewe, il y a quelques années, résume en une formule le rayonnement mondial d’Henri Laborit :

"Nous avons devant nous un des rares hommes à qui l’humanité soit redevable de centaines de millions de nuits de sommeil heureux. Car cet homme prodigieux c’est le père des anxiolytiques. C’est à partir de ses recherches sur la molécule la Chlorpromazine, que les laboratoires vont lancer les célèbres sédatifs - Temesta ou Seresta - qui seront utilisés dans le monde entier et notamment en psychiatrie.

Encore un mot sur le biologiste : il impose en chirurgie l’introduction du curare en obstétrique. Cette innovation fait bondir les "mandarins". Elle est devenue aujourd’hui une thérapeutique classique.

Enfin l’écrivain. Il a écrit vingt livres diffusés dans le monde entier. Je citerai deux des plus connus : Copernic et La Colombe assassinée.

Cet écrivain éclectique et polymorphe était doté d’une culture encyclopédique, lui aussi savait des centaines de vers par cœur, et Victor Hugo était son poète favori.

C’est pour toutes ces raisons que nous avons dédié cette soirée à sa mémoire".


Gilbert PROUTEAU,

A Nesmy, le samedi 28 novembre 1998.









 
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